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11 Commandes de bases

 

11.1 Les commandes de debuggage

 

Ici nous nous limiterons uniquement à la description des commandes, comment elles sont utilisées sur le routeur Cisco.

 

Les routeurs Cisco permettent d’effectuer un certain nombre de commandes pour vérifier l’accessibilité d’équipements distants ou le fonctionnement des liens de  communication.

 

Les commandes les plus communes pour s’assurer de la connectivité d’un équipement sont :

·             Le ping .

·             Le trace route.

·             Le telnet.

 

Il faut toujours garder en tête les couches OSI qui sont utilisées par ces commandes.

 

Telnet

 

Afin de s’assurer de la connectivité d’un équipement on commence toujours par tester avec un client telnet le routeur distant. S’il ne fonctionne pas, on peut alors descendre dans les couches.

 

 

 

 

Il suffit de taper lorsque l’on est sur la console :

Cisco1600# telnet @IP Y » ou directement  « Cisco1600# @IP Y

 

Un test Telnet permet de tester toutes les couches TCP/IP. Si un telnet marche dans un sens mais pas dans l’autre c’est qu’il y a un problème de routage, d’adressage ou d’autorisation d’accès mais pas de protocole.

 

Ping

 

Ping utilise ICMP et n’agit donc pas au dessus de IP. Il ne permet donc pas de tester les couches UDP et TCP. La commande ping envoie un datagramme spécial vers l’équipement de destination et attend une réponse de la part de cet équipement. C’est un protocole d’écho.

Le ping permet de vérifier que les paquets sont transmis de bout en bout donc compris et routés de façon correcte par l’ensemble de la chaîne de communication.

Lorsqu’un ping  arrive sur un routeur distant, il revient en écho. Il faut donc que le routeur distant puisse renvoyer le paquet pour cela il doit connaître la route.

 

 

Il existe deux types de ping, l’un « étendue » et l’autre est « classique ».

 

Le ping classique est envoyé avec une adresse source qui est automatiquement l’adresse WAN du routeur. La taille du ping est de 100 octets avec un timeout de 2 secondes. C’est le plus utilisé.

Cependant, le routeur distant ou l’interface que l’on va vouloir pinguer n’acceptera (suite à des restrictions de routage ou des filtrages) que des adresses LAN. En effet dans un réseau classique, une classe d’adresse est utilisée pour le WAN et une autre pour les LAN. Cela implique souvent que les interfaces WAN sont pinguables entre elles et le LAN entre elles. Or si on utilise que le ping classique, il n’est pas possible de pinguer les adresses et de vérifier la connectivité.

 

Pour accéder au ping étendu il suffit de taper « ping » puis « entrée », sans préciser d’adresse destination.


 


Expliquons brièvement ces quelques lignes :

 

Protocol [ip] : par defaut c’est Ip . On peut sinon choisir : appeltalk, cins, novell, pup, xns.

Target IP address : adrèsse à pinguer.

Repeat count [ 5 ] : nombre de tentatives de ping.

Datagram size [ 100 ] : taille du paquet IP qui sert de support au ping.

Timeout in seconds [ 2] : temps entre chaque ping.

Extended commands [n] : Commandes étendues. Accès à un menu plus complet. En tapant « yes » on passe en ping « étendu ». Les commandes précédentes servent à enrichir la façon de pinguer. Les lignes suivantes permettent de travailler en étendu.

Source address or interface : on donne ici l’adresse source que l’on peut positionner dans le ping de requête. On peut mettre l’adresse WAN du routeur ou l’adresse d’un des serials

Type of service [0]:

Data pattern [0xABCD ] : donnée dans les paquets

Loose, Strint, Record, Timestramp, Verbose [none] :

Loose : permet de spécifier une liste de nœuds qui doivent être traversés par les paquets.

Strinct : permet de spécifier une liste de nœuds qui doivent être les seuls à être traversés par les paquets.

Record : permet de spécifier le nombre de nœuds jusqu’à la destination.

Timestamp :

Verbose : ce mode est automatiquement sélectionné. Il permet d’afficher l’état du champ option dans tous les paquets entrants.

Sweep range of sizes [ n] : permet de voir quelle est le MTU le long d’un réseau. On définit une valeur min et une valeur max de taille datagramme et le routeur va envoyer des datagrammes ayant des tailles variant entre le min et le max avec une incrémentation paramétrable.

 

 

Trace

 

Cette commande permet de savoir par quelle route passe les paquets IP. Si ping ne fonctionne pas par exemple, on saura jusqu’où le paquet a pu aller. De proche en proche, chacun des éléments du réseau qui a reçu le paquet IP renvoie un écho à l’émetteur du paquet.

 

Show ip route

 

Cette commande permet d’afficher la table de routage du routeur. Le routeur Cisco connaît automatiquement les réseaux auxquelles ces interfaces sont directement connectées. Il indiquera dans sa table de routage par exemple que c’est par l’interface « Ethernet 0 »  qu’il faut router un paquet qui a pour destination le réseau 10.1.1.0 ( l’interface « Ethernet 0 » étant directement connecté au réseau 10.1.1.0).

 

Devant la route, une lettre indique :

 

-> si la route est statique (« S »).

si c’est un réseau directement connecté à une des interfaces du  routeur (« C »)

-> si il s’agit d’une route apprise de manière dynamique (Lettre différente  suivant le protocole de routage).

 

Un « * » est positionné sur la lettre lorsqu’il s’agit d’une route définie par défaut.

 

On peut donc effectuer des modifications dans une configuration donnée de la table de routage. Toutefois si un problème persiste même après une modification judicieuse dans la table de routage , il est alors préférable d’effectuer des vérifications dans le protocole de la couche du dessous  (la couche  Liaison ) pour voir ci ce dernier est actif ou non...

Il est aussi conseillé de vérifier si au niveau physique les signaux arrivent bien ou repartent bien des interfaces du routeur, tester si les câbles et connecteurs sont bien enfichés…

 

Show interface

 

Cette commande permet de vérifier l’état de la jonction physique et l’état du protocole de niveau 2. Pour une analyse simple d’un phénomène, il est préférable de remettre tous les compteurs statistiques à 0. Elle permet d’observer se qui se passe sur les interfaces du routeur, une analyse détaillée des compteurs permet de vite trouver le problème s’il y en a un.

Serial 1 is up, line protocol is up: C’ est opérationnel

Serial 1 is up, line protocol is down: Il y a un problème au niveau 2

Serial 1 is administratively down, line protocol is up: connexion physique Hors service.

Serial 1 is administratively down, line protocol is down: interface dévalidée.

 

Une interface dévalidée veut dire que sont état est “shutdown”.

Pour revalider cette interface il suffit de taper la commande « no shutdown ».

Pour la dévalider c’est la commande « shutdown » .

 

En résumé les commandes :

·        Telnet

·        Ping

·        Trace

·        Show interface

·        Write terminal

·        Show ip route

 

Sont les commandes importantes pour la résolution des problèmes liés au réseau.. Cependant parfois ces commandes ne suffisent pas, il faut alors

rentrer en mode « Debug » .

 

 

11.2 Les commandes globales

 

Les commandes qui suivent sont des commandes de base exécutées en mode « configuration globale ». Elle permet de vérifier la configuration du routeur, de préparer le routeur pour qu’il puisse ensuite, au niveau des interfaces, être configuré de manière plus complexe.

 

Hostname (nom du routeur)

 

Cette commande permet de changer le nom du routeur. Il est conseillé, pour des raisons de maintenance d’affecter au routeur un nom relatif qui correspond à son lieu géographique précédé d’autres informations.

Cisco1600(config)# hostname villetaneuse

villetaneuse (config)# ^Z

villetaneuse#

 
 


 

 

 

 

Banner (Bannière)

 

Cette commande permet l’affichage de messages lors des différentes phases de fonctionnement du routeur Cisco. Il est possible de définir trois types de bannières :

 

·  exec : le message est affiché quand un « process » EXEC est crée comme une ligne TTY active ou une nouvelle connexion VTY.  Cette bannière est utilisée pour les utilisateurs qui accèdent au routeur par l’intermédiaire de ses terminaux interactifs.  

·  Incoming : permet d’afficher le message vers une « line » particulière.

·  motd (Message Of the Day) : permet l’affichage d’un message quel que soit le type de la connexion crée sur le routeur. Par exemple lorsqu’une nouvelle connexion telnet est crée ou lorsqu’une connexion par une ligne virtuelle est établie, ce message est destiné à tous les utilisateurs du routeur Cisco.

 

Exemple de commande pour une bannière :

Cisco1600# conf t

Enter configuration commands, one per line. End with CNTL/Z.

Cisco1600(config)# banner motd  bonjour à tous les utilisateurs du routeur

Cisco1600(config)# banner exec bienvenue sur le routeur 1600:. autorisation accordée

 

 
 


 

 

 

 

 

 

Buffers

 

Cette commande permet de modifier la taille de tous les « buffers » du routeur Cisco qu’ils soient spécifiques ou génériques à une interface.

Il s’agit de préciser en paramètre, de la commande « buffers », le type du buffer (small, medium, large, huge etc…), sa caractéristique (initial, min-free, max-free, permanent) et enfin le nombre souhaité.

Pour visualiser les paramètres des « buffers » il faut taper la commande : « show buffers »

 

Sauf cas précis, il n’est pas nécessaire de changer ces valeurs. Un exemple de modification de ces « buffers » serait dans le cas où le routeur est amené à rebooter dans un environnement extrêmement chargé. Dans ce cas, il peut être bon d’augmenter le nombre de « buffers » lors du reboot.

Exemple de commande qui peut être utilisé :

 

« buffers large initial 100 » 

« buffers huge initial 80 » 

« buffers medium initial 300 » 

 

 

Boot

 

Cette commande permet de définir au routeur, lors de son boot., le lieu où il doit récupérer son système d’exploitation.

Voici les différentes manières de booter le routeur avec la commande « boot » :

 

·  booter sur la flash avec un système d’exploitation spécifique :

 « boot system flash » ou « boot system flash nom_de_fichier »

 

·  booter en rom.

 « boot system rom »

 

·  booter sur le réseau en rapatriant un fichier particulier.

 « boot system network nom_de_fichier @ IP »

 

Password

 

Nous avions déjà abordé le propos des « passwords » précédemment. En effet, il était possible de configurer les passwords dans le mode « SETUP». Ici, il est possible de modifier ces différents passwords en mode « configuration ».

 

 

Il est possible de configurer les passwords à l’aide des commandes:

·        « enable password »

·        « enable secret » 

 

Un password se positionne en configuration globale pour un accès par l’intermédiaire du port console et sur les « line » pour les accès de type telnet.

Par exemple, si l’on veut positionner un password pour l’accès au routeur via sa ligne console (CON) il faut créer un password par la commande :

 

 

Il est possible de configurer un password pour chacune des lignes VTY. Pour cela, au lieu d’indiquer les cinq « lines » par «  0  4  » il suffit juste d’indiquer le numéro de la ligne. Ainsi, pour mettre le mot de passe, seule la commande « password » est utilisée.

 

Appliquer un filtrage sur les utilisateurs d’une line est permis par la mise en place d’acces-lists

La commande « location »  permet de donner un commentaire sur les lignes.

Pour la mise en place d’un temporisateur d’inactivité de la « line », il existe la commande :

« exec-timeout XX » cette valeur est positionnée par défaut à 10 minutes.

 

Il est possible de préciser le protocole qui est peut être utilisé en entrée ou en sortie d’une connexion virtuelle.

Six possibilitées:

·                   lat

·                   none

·                   pad

·                   rlogin

·                   telnet

·                   all

Les commandes «transport output » et « transport input » sont à utiliser.

 

La commande enable password permet juste de créer le password, mais la commande « login » indique que la demande du mot de passe sera automatique à chaque connexion au routeur via les lignes VTY. La commande contraire “no login” annule le contrôle par les passwords.

 

L’autre mot de passe le « enable secret » est celui qui est demandé lorsqu’il s’agit de passer du mode EXEC au mode ENABLE (mode EXEC privilégié), contrairement au premier celui-ci n’est pas en claire, il est forcement encrypté.

 

Mais il est possible d’encrypter en configuration globale le enable password par la commande :

service password-encrytion

 

Lorsque le enable secret est configuré, il remplace totalement le enable password. Cela veut dire que, par exemple, si une connexion via les lignes VTY est  sollicitée, le password qui sera demandé sera le enable secret.

 

 

SNMP

 

Cette commande permet au routeur de recevoir (polling) ou d’envoyer (traps) des messages SNMP pour cela il faut configurer, en mode configuration globale, le routeur comme serveur SNMP.

Commande :

snmp server

 

Dans ce cas le routeur initialise son agent SNMP et peut donc effectuer des tâches en SNMP.

Une combinaison avec les access-lists peut être utilisée pour filtrer les machines SNMP avec lesquelles le routeur dialogue.

Commande :

snmp server access-list  XXX

 

Une communauté SNMP est un ensemble de machines gérées par une station  dite de supervision. On dit qu’un routeur appartient à une (ou plusieurs) communauté SNMP. Pendant la transaction SNMP la communauté fait office de mots de passe. Ainsi les stations ne faisant pas partie de la communauté ne peuvent pas envoyer ou répondre aux requêtes SNMP.

La commande permettant de définir à quelle communauté appartient le routeur est:

 

snmp-server community nom_de_communauté

 

L’option Read Only (valeur par défaut) ou Read-Write peuvent être positionnées. De plus une access-list peut être indiquée.

 

Exemple :

snmp-server community ma_communaute RW 1

 

Pour plus de détails consulter l’aide sur les commandes de bases relatives au routeur.

 

 

Logging

 

Cette commande (« logging » ) permet la redirection des informations concernant l’administration du routeur. Les types d’informations sont par exemple : l’état des interfaces, l’état d’utilisation du routeur…

Pour prendre en compte le message ou non, on utilise les commandes :

 « logging on » ou « no logging on »

 

La redirection des flux est vers un buffer interne et non pas vers la console, les informations sont lues avec la commande « show logging ».

 

Il est aussi possible de rediriger les flux vers la console en filtrant cependant des informations.

La commande suivante le permet :

logging console Z

 

Z correspond aux numéros indiqués ci-dessous.

 

0 : emergencies.

1 : alerts.

2 : critical.

3 : errors.

4 : warnings

5 : notification.

6 : informational.

7 : debugging.

 

Pour filtrer des informations envoyées vers une station extérieure, on lance la commande :

logging trap Z

 

Pour filtrer les informations envoyées vers les ports « line », la commande est :

logging monitor Z

 

Pour l’envoie de messages vers une autre station, la commande est :

logging @IP

 

11.3 Les lignes de terminaux virtuels :« lines »

 

 On distingue trois types de lignes :

 line vty : les cinq ports virtuels du routeurs.

 line con : c’est le port console du routeur.

 line aux : c’est la ligne auxiliaire du routeur.

 

Comme nous l’avions indiqué précédemment ces trois « lines » permettent de se connecter au routeur Cisco.

Il est important de bien faire la différence entre une connexion telnet et les « lines ».

Un connexion telnet telle qu’elle a été vue précédemment est faite à partir du routeur sur lequel on est connecté. Pour une ligne VTY ce n’est pas la même chose, c’est comme un « tuyaux » qui permet l’accès à l’abonné interne d’un routeur.

 

Les commandes concernant les lines sont :

« show users » : pour connaître les postes connectés au routeur qui utilisent les  lines.

« show line » pour obtenir les caractéristiques technique des lines.

« clear line »: permet la déconnexion d’une line.

 

 

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